MEDECINE-ANTI-AGE.com : Microbiote, digestion, flore intestinale, absorption des aliments, intolérance alimentaire, gluten, lait de vache
2
Les aliments que nous ingérons doivent subir une série de transformations qui vont permettre aux vitamines, minéraux, oligo-éléments, glucides, acides aminés et lipides d'être correctement absorbés à travers l'intestin afin d'assurer le bon fonctionnement de tous les organes de notre corps. Ce processus complexe s'appelle la digestion et dépend en grande partie de la composition de notre flore intestinale, notre microbiote.
Plus notre microbiote intestinal est riche et varié, plus les bienfaits sur notre santé sont nombreux. Certaines maladies auto-immunes (comme le diabète) ou maladies articulaires, cutanées ou l'obésité pourraient être évitées, atténuées ou soignées, en agissant sur la composition du microbiote.
La digestion a pour but de réduire les aliments en petits fragments absorbables. Le tube digestif, qui commence avec la bouche et se termine avec le rectum, dégrade les aliments en petites molécules, absorbe les sucres, graisses, vitamines, minéraux et empêche la pénétration des particules néfastes pour l'organisme, telles que bactéries, virus, pesticides,....
La 1ère phase de la digestion se passe dans la bouche grâce à la mastication, étape indispensable, car elle permet une action mécanique, chimique et bactéricide.
Le fait de mastiquer permet de réduire la taille des aliments, d'imprégner ces aliments de salive. Or, la salive contient les enzymes qui commencent la digestion des aliments, notamment la digestion des sucres.
>>> Tout comprendre sur l'intérêt d'une bonne mastication
L'estomac, comme la bouche exerce son action digestive de manière mécanique grâce à son péristaltisme (brassage des aliments qui favorisent leur mélange au suc gastrique) et de manière chimique grâce à l’acide chlorhydrique (antibactérien), la pepsine (digestion des protéines) et lipase (digestion des graisses).
Le brassage mécanique des aliments est beaucoup moins efficace que celui de la mastication. Si les aliments ne sont pas assez broyés au niveau de la bouche, l’estomac devra fournir plus d’énergie. Or, le but de la digestion est de fournir de l’énergie à notre corps et non d’en dépenser inutilement. D’autre part, les aliments resteront plus longtemps dans l’estomac avec sensation de lourdeur.
L'intestin grêle, qui mesure entre 5 et 7 mètres de long, est l'endroit où les aliments transformés en petites particules vont être absorbés pour passer dans le sang et nourrir l'organisme.
Cette absorption se fait au niveau des villosités intestinales, replis microscopiques qui tapissent la paroi interne de l’intestin. Leur nombre, près de 10 millions, permet à l’intestin d’offrir une surface d’absorption d’environ 250m2 !.
C'est dire l'importance des échanges qui peuvent se faire entre le contenu de notre intestin et l'intérieur de notre corps. Il est donc primordial de veiller à l'intégrité de notre paroi intestinale afin de se protéger de l'entrée de toxines dans notre organisme.
Le colon, qui mesure 1,50m, se situe dans le prolongement de l'intestin grêle. Il digère tout ce qui n'a pas été digéré au niveau du grêle et réabsorbe de grandes quantités d'eau, électrolytes, vitamines. Il évacue les déchets et les toxines dans les selles. Les bactéries présentes dans le colon apportent des enzymes qui permettent de digérer les sucres complexes et les fibres des fruits et légumes, ainsi que les protéines.
Sans l’existence de ces bactéries coliques (microbiote colique), les sucres non digestibles et les protéines qui arrivent dans le colon seraient éliminés dans les matières fécales, sans profiter à l'organisme.
Publicité monPROTOCOLE.com
Compléments alimentaires approuvés par MEDECINE-ANTI-AGE.com
En résumé, il est primordial de maintenir une bonne fonction intestinale pour permettre aux nutriments indispensables d'être correctement absorbés et aux déchets toxiques d'être éliminés de l'organisme. Cette bonne digestion est liée à :
Le microbiote intestinal est l'ensemble des micro-organismes (bactéries, champignons, virus...) qui peuplent le corps humain. Il existe un microbiote au niveau de la bouche, de la peau, du vagin, et le plus important se trouve au niveau de l'intestin.
Ces milliards de bactéries contribuent à la digestion de certaines substances, à la protection contre des agents pathogènes, à la synthèse de vitamines, au maintien d'un bon système immunitaire.
>> Le microbiote joue un rôle essentiel pour le maintien de notre santé et de notre bien-être.
A la naissance, notre tube digestif est stérile. Dès que les membranes fœtales se rompent, la colonisation bactérienne commence. Dès la naissance, notre organisme est colonisé par des milliards de micro-organismes : bactéries, virus, champignons.
Le microbiote est fortement influencé par la flore vaginale de la maman pendant l'accouchement. Le microbiote d'un enfant né par voie vaginale et celui d'un enfant né par césarienne ne sera pas composé des mêmes familles de bactéries. Ces différences dans la composition du microbiote peuvent avoir des conséquences dans le développement et la santé du jeune enfant qui peut être plus fragile aux infections et aux maladies atopiques, telles que eczéma et asthme.
Ensuite, l'alimentation aura une influence primordiale sur la composition du microbiote et le développement du cerveau. De même, l’environnement et l’hygiène, puis la prise de médicament ou la diversification alimentaire influence cette colonisation chez le nouveau-né. L’enfant acquiert un microbiote proche de l’adulte vers 2 ans.
L’alimentation est le principal déterminant de la diversité du microbiote intestinal. Une bonne alimentation, riche en fibres issues d’aliments variés, contribue à la diversité et à la richesse des populations bactériennes, à l’équilibre de leur écosystème, et donc, à notre santé.
Les principaux dommages sont causés par les antibiotiques qui la perturbent plus ou moins durablement et les changements alimentaires qui peuvent créer des perturbations sur le long terme.
Grâce aux progrès fulgurants de l’analyse génétique, on arrive désormais à extraire le génome microbien des selles. Et qu'a-t-on découvert ?
Nos entrailles renferment 3,3 millions de gènes microbiens, là où notre génome humain en renferme 23000 ! 23000 contre 3,3 millions. Cela veut dire que d’un point de vue strictement génétique (puisqu’on parle de génome), nous sommes à 99 % microbien !
De plus, notre flore contient plus de 100 000 milliards de bactéries, virus et champignons amis. Cela représente environ 2 kg de notre poids corporel.
Notre corps est constitué de 10 000 milliards de cellules...
>> Cela revient donc à dire que l’on possède 10 fois plus de bactéries que de cellules qui composent notre corps !
Autrement dit, il est grand temps que l’on s’intéresse de plus près à notre flore intestinale !
Tout au long de notre vie, ces colonies interagissent avec nos cellules. Il existe une symbiose parfaite entre les microbes et notre organisme. Symbiose qu’il faut à tout prix conserver car gage de bonne santé.
Le mode de vie et l'alimentation ont une action importante sur la composition du microbiote. Des études récentes tendent à prouver qu'un microbiote appauvri en bactéries apparaitrait comme un facteur de risque de maladies métaboliques, telles que obésité, diabète. Une alimentation riche en fruits, légumes et céréales, permet la croissance de certaines variétés de bactéries et c'est cette diversité qui permet au microbiote d'être plus résistant.
>> Une alimentation variée, riche en fruits, légumes, légumineuses et céréales semi-complètes ou complètes de préférence sans gluten (quinoa, riz) et pauvre en sucres contribue au maintien d'un microbiote sain.
Le stress, l'alimentation déséquilibrée, les troubles du transit (selles molles ou constipation), la prise de certains médicaments (antibiotiques notamment), les polluants (pesticides, colorants, conservateurs, aliments ultra transformés) perturbent notre flore intestinale et sont responsables de dysbiose.
Lors de la consultation, le médecin vous questionnera sur la qualité de votre digestion (la fréquence des selles, leur aspect, la présence de douleurs, gazs, ballonnements...). Vos réponses permettront de suspecter un déséquilibre au niveau de la flore intestinale pouvant évoluer vers un trouble de la perméabilité intestinale (leaky gut syndrome).
Des bilans biologiques pourront être proposés, comme la recherche d'intolérances alimentaires (ou hypersensibilité alimentaire) et la prescription de compléments alimentaires (à base de glutamine, vitamine D, oméga 3, zinc, pré et probiotiques) pour renforcer la perméabilité intestinale et la flore intestinale. Des conseils alimentaires personnalisés vous seront ensuite conseillés.
Microbiote et santé de l'intestin
Est abordé dans cet article : Microbiote intestinal, intestins, colon irritable, colopathie fonctionnelle, inflammation du colon, syndrome de l'intestin irritable, le colon